Le samedi 17 mai 2025, une nouvelle opération de fauche manuelle a été organisée sur l’alpage du Grand Colombier dans le cadre de la 3e édition de « Fauche qui peut », une action en faveur du maintien du pastoralisme et de la biodiversité.
Une mobilisation collective pour préserver les alpages
Cette journée s’est inscrite dans le cadre de l’animation de l’Espace Naturel Sensible (ENS) du Grand Colombier. L’opération a été portée par la communauté de communes Bugey-Sud, le Syndicat de l’Alpage du Grand Colombier, la Chambre d’agriculture de l’Ain, la SEMA, en partenariat avec le Département de l’Ain.
L’objectif principal : limiter la prolifération du vérâtre blanc, une plante toxique et envahissante qui nuit à la qualité des pâturages. Le vérâtre pousse en touffes épaisses, empêchant l’herbe de se développer correctement, ce qui réduit la ressource alimentaire disponible pour les troupeaux en estive.
Une action inscrite dans un programme régional
Cette opération s’inscrit dans le cadre du Plan Régional de Développement Agricole (PRDA), mené à l’échelle du massif du Jura par les Chambres d’agriculture de l’Ain, du Jura et du Doubs. Plusieurs techniques de lutte sont testées dans différents territoires : fauche précoce, arrachage, écrasement…
Les premiers résultats sont encourageants : la fauche manuelle précoce permet de freiner la repousse du vérâtre et de favoriser la repousse de l’herbe, à condition de répéter l’intervention plusieurs années consécutives. Les essais se poursuivront jusqu’en 2028, avec à la clé des recommandations concrètes pour les éleveurs.
Le Grand Colombier : un site pastoral d’exception
Situé à 1 501 mètres d’altitude, l’alpage du Grand Colombier est un espace pastoral remarquable qui s’étend sur plus de 250 hectares, entre les communes de Culoz, Anglefort et Arvière-en-Valromey. Chaque été, près de 280 génisses provenant d’élevages de l’Ain, de la Savoie et de la Haute-Savoie y séjournent, encadrées par un berger.
La gestion collective du site est assurée par le Syndicat d’Alpage du Grand Colombier, créé en 2002. Ce syndicat regroupe les éleveurs utilisateurs, les communes concernées et des propriétaires privés. Il coordonne l’estive, l’entretien des pâturages et des équipements, et veille au respect des bonnes pratiques agricoles.
Grâce à l’implication des éleveurs et des partenaires locaux, l’alpage dispose aujourd’hui d’infrastructures modernes (points d’eau, clôtures, couloirs de contention, passages sécurisés) qui garantissent à la fois le bien-être des animaux et la cohabitation avec les usagers de la montagne.
Cette nouvelle édition de « Fauche qui peut » illustre l’engagement collectif pour une gestion durable des alpages, au service du pastoralisme, de la qualité des paysages et de la biodiversité locale.
