Valoriser et préserver nos rivières...
Mardi 21 mai 2019, le Département de l’Ain et la communauté de communes Bugey Sud ont organisé la remise officielle du label “Site Rivières Sauvages” pour l’Arvière. Les nombreuses institutions présentes ont plébiscité cette récompense, gage de la qualité de l’eau, de la préservation de la biodiversité et de la splendeur des paysages du site de l’Arvière. Obtenir le label “Site Rivières Sauvages” n’est pas un mince exploit. Il est délivré par l’AFNOR sur la base de plus de 45 critères et, en France, seuls 25 cours d’eau en bénéficient (soit 1% du linéaire des cours d’eau français).
Les allocutions pour la remise officielle du label ont montré le degré d’appropriation et d’adhésion au projet Rivières Sauvages à tous les niveaux. Pour les acteurs du territoire du Bugey Sud, ce label est une formidable reconnaissance de la qualité de son environnement, un atout touristique pour attirer les promeneurs et un levier pour continuer à développer des actions de préservation sur ce site exceptionnel.
L'Arvière, c'est un cours d'eau naturel, sauvage, préservé... Que dis-je, c'est un TRÉSOR !
La rivière de l’Arvière est située au coeur du Valromey dans le Bugey Sud. Elle s’écoule du massif du Grand Colombier jusqu’au cours d’eau du Groin puis au Séran à Artemare. Véritable joyau d’eau courante pour les habitants d’Arvière en Valromey, Champagne en Valromey et Valromey sur Séran, ce cours d’eau naturel est un site très préservé aux multiples chutes d’eau et curiosités géologiques. En 2015, l’Arvière a été labellisée Espace Naturel Sensible par le Département de l’Ain.
Le site Espace Naturel Sensible Arvière et curiosités géologiques du Valromey inclut le patrimoine géologique remarquable des gorges de Thurignin et de la cascade et du canyon de Cerveyrieu, sur le Séran. L’Arvière est intégrée dans ce périmètre, ainsi que la source du Groin et le Pain de Sucre.
La communauté de communes Bugey-Sud, engagée dans une forte dynamique de valorisation et d’ouverture au public des sites Espace Naturel Sensible de son territoire, est le gestionnaire du site Arvière et curiosités géologiques du Valromey.
Pourquoi un label "site rivières sauvages" ?
L’inventaire national fait dans le cadre de la mise en œuvre de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE2000/60) montre que seulement 7 % des masses d’eau peuvent être considérées comme en très bon état écologique sur la seule base des critères retenus pour l’évaluation de l’état des cours d’eau. C’est très peu.
Cependant il existe encore en France quelques cours d’eau (ou parfois tronçons de cours d’eau), proche d’un état naturel. Ces milieux rares, sont pour la plupart d’entre eux extrêmement vulnérables et parfois menacés.
Il n’existe pas actuellement de politique de préservation efficace des dernières rivières naturelles car les outils proposés aux gestionnaires et les financements publics sont principalement dédiés à la restauration des cours d’eau dégradés et de leurs milieux associés.
Le label “Site Rivières Sauvages” a été créé dans l’objectif de délivrer une marque de reconnaissance pour les rivières à très forte valeur patrimoniale.
Le Label “Site Rivières Sauvages”, un outil pour améliorer la protection et la conservation de l’Arvière.
Ce label va servir à développer à la fois une marque de reconnaissance auprès des habitants du territoire et des touristes amateurs de destination “nature”, mais aussi à affirmer la qualité environnementale du site et le bon fonctionnement écologique de la rivière.
Cette valorisation a également un enjeu financier. La communauté de communes Bugey Sud a sollicité des aides auprès de l’Agence de l’Eau, du Département de l’Ain et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour mener des actions de préservation et d’amélioration de l’Arvière.
Sous l’impulsion du label “Site Rivières Sauvages”, la communauté de communes Bugey Sud en lien étroit avec le Département de l’Ain a mis en place un programme d’actions sur 5 ans pour préserver le cours d’eau remarquable de l’Arvière, son caractère naturel et sa qualité de l’eau.
- Engager un suivi de la qualité de l’eau.
- Restaurer la rivière et diminuer le phénomène d’incision qui fait qu’elle s’enfonce dans son lit et qu’elle se déconnecte de la végétation des berges.
- Lutter contre la prolifération d’espèces exotiques envahissantes comme la Renouée du Japon.
- Améliorer le système d’abreuvement du bétail pour les estives en conciliation avec les acteurs du secteur agricole (création ou réhabilitation de goyas).
- Améliorer des assainissements collectifs.
- Mettre en place une signalétique pour identifier les rivières du territoire.
- Impliquer tous les acteurs dans cette démarche de préservation (élus, pêcheurs, agriculteurs, forestiers…).
- Reconnecter les habitants avec leur rivière.
- Eduquer les jeunes générations.